Dans notre société, les fonctions de l’acte sexuel sont la procréation mais aussi la recherche de plaisir.
Quels facteurs nous poussent à avoir un comportement sexuel ?
I – CONTRÔLE HORMONAL DU COMPORTEMENT SEXUEL
Chez le mouton, l’activité sexuelle a lieu à l’autonome. En octobre et novembre, le bélier cherche à s’accoupler quand son taux de testostérone est élevé. La brebis accepte l’accouplement quand son taux d’œstrogènes est élevé. C’est à ce moment qu’il y a le pic de LH déclenchant l’ovulation : cette période fécondante est appelée chaleur ou œstrus.
Globalement, chez les mammifères non primates, le comportement sexuel est lié strictement à la procréation. Il est saisonnier et est déclenché par les hormones sexuelles.
Chez les primates hominoïdes (chimpanzé, gorille, gibbon, orang-outan, bonobo et homme), le taux de testostérone est quasiment constant et les rapports sexuels ne sont pas plus fréquents au moment de l’ovulation. Donc le lien entre un taux élevé d’hormones sexuelles et le déclenchement du comportement sexuel n’est pas aussi flagrant.
Ainsi le bonobo poursuit son activité sexuelle toute l’année, y compris en dehors des périodes de chaleur de la femelle. Les relations sexuelles servent aussi de réconciliation après un conflit entre individus. Chez les primates hominoïdes, le comportement sexuel est donc dissocié de la procréation.
II – IMPLICATION DU SYSTÈME DE RÉCOMPENSE DANS LE COMPORTEMENT SEXUEL
Le comportement sexuel des primates hominoïdes ne se limite pas à la copulation. Il fait intervenir des activités variées (caresses, baisers…) qui ont pour but d’obtenir du plaisir.
En 1953, James Olds et Peter Milner implantent une électrode dans le cerveau d’un rat. L’animal peut appuyer sur un levier qui déclenche une stimulation électrique de la zone du cerveau où est implantée l’électrode. La fréquence des appuis est particulièrement élevée lorsque l’électrode est implantée dans l’aire tegmentale ventrale (ATV).
Au début le rat appuie sur le levier par hasard, mais, très vite, il appuie à répétition, jusqu’à 6 000 appuis par heure. Ainsi les chercheurs ont constaté que « chez un rat affamé qui a le choix entre deux leviers, l’un fournissant de la nourriture et l’autre de l’électricité dans l’ATV, c’est le levier d’autostimulation qui est choisi au mépris parfois de la survie de l’animal ».
L’aire tegmentale ventrale fait parti du système de récompense qui comprend plusieurs zones du cerveau interconnectées. Une action comme une caresse qui stimule le système de récompense génère un plaisir qui incite l’individu à recommencer pour retrouver cette sensation.
Des imageries médicales ont permis de montrer que lors d’un orgasme masculin, la quasi-totalité du système de récompense est activé. Chez l’homme et plus généralement chez les primates hominoïdes, le comportement sexuel est ainsi essentiellement décidé par le cerveau et non en réaction aux hormones.
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Monsieur, le bac de sciences se déroulant dans une semaine, je me demandais quand alliez-vous mettre le chapitre 3 en ligne?
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Bonjour Énola, le chapitre 3 est en ligne. Tu peux faire passer l’info. Bon courage pour les révisions.
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